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journal permanent | 15 novembre 2012

jeudi 15 novembre 2012, par sebmenard

Réveil dans le dur et la brume — vélos dégonflés — on croirait une histoire drôle — c’est pas ça — le site est toujours out of order — blanc — c’est vide — il n’y a rien — le train démarre et la voix dans les haut-parleurs envie de tout foutre en l’air excepté elle — avec qui on tient.


Se lever à l’heure (toujours la même tous les jours) — se regarder le nombril (toujours — tous les jours) — gagner assez pour payer de quoi rester là — pas bouger — pas parler — rester silencieux ta gueule — silence — s’arrêter au feu rouge — payer son abonnement mensuel — régler les factures avant la date butoir — respecter le règlement — serrer les mains sales — suivre les panneaux de circulation — mettre du gasoil dans la voiture — payer des frais de découvert — écouter les informations — allumer le chauffage — choisir des ampoules basse consommation — écouter le bruit des bagnoles derrière la vitre — dormir dans le train — chercher le temps de lire — observer un arrêt de bus éclairé par un néon blanc — boire du café froid — pleurer sans larme — rire encore dans le lit au moment de s’endormir.


La disparition (provisoire espérons-le) de notre site permet de faire le point — j’ai sauvegarde d’une grande partie des textes présents sur ce site — mais pas tous — loin de là — le journal permanent est sauvegardé régulièrement — les liens d’un texte à l’autre ne le sont pas la plupart du temps (changer cela) — il y a de nombreuses rubriques du site — lieux d’exploration très temporaires — qui ne sont pas sauvegardées — le photo-journal — bien que nous disposons de toutes les images sur nos machines — n’existe qu’en ligne — il y a aussi des repères qu’offre le site web (type mots-clés) qui ne sont pas faciles à sauvegarder (d’ailleurs s’y mettre enfin — à faire des groupes).


Dans l’énervement du matin se rendre compte de ceci : 40 minutes d’écriture — même lente — sur la machine dans le train permet d’apaiser toutes les tensions — les dire les assèche — il y a bien le bruit du moteur juste en dessous (premier wagon TER) — mais tout de même — ça devrait tenir.


Le jour Joachim Sené dit "ils n’ont pas rétablie les bases de données. Rien que les serveurs web pour le moment. C’est triste. Et pas un mot, rien." — et c’est vrai que ça me préoccupe — ce site disparu — cette somme de travail en réalité — absente — ces points de repères aussi — le soir le même type très généreux envoie conseils et tuyaux pour essayer de rétablir tout ça — trouver le problème — finit par tomber sur un fichier connect.php qui utilise un serveur quasi inconnu pour se connecter à une base de données dont je n’ai jamais entendu parler.


Lu un texte de Gordon Lish.