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Génération poussière | 9 (le souffle qu’on cherche)

mardi 18 septembre 2012, par sebmenard

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troisième version

(...) Nous — le souffle qu’on cherche — c’est celui de nos corps à l’arrachée d’un bus et du diesel — c’est la poussière chaude — le souffle qu’on cherche c’est nos corps dans la poussière chaude — c’est nos corps dans le grand vrac.

Le souffle qu’on cherche c’est nos gueules — c’est nos gueules à six heures le matin quand le réveil sonne pour les thunes du jour — c’est nos gueules dans le frais à l’attente d’un bus — c’est nos gueules à travers toutes les gueules les autres leurs corps le souffle qu’on cherche c’est nos corps — nos corps dans le grand vrac.

Le souffle qu’on cherche — c’est le son — c’est le son de nos corps à nous les bêtes — c’est le son de nos vies à l’intérieur et toutes ensembles ce qu’on cherche — c’est ça — c’est le son de nos respirations — c’est le son de nos machines à l’intérieur et tripes — c’est le son de nos bouches encore l’une et l’autre contre et serrées sueurs dans le grand vrac de nos vies.

Le souffle qu’on cherche nous — c’est celui de notre génération — c’est nous en fait — c’est notre génération poussière qui se croise comment poussière alors — c’est nous.

Le souffle qu’on cherche c’est les mots — c’est les mots pour parler pour dire comment c’est à l’intérieur et comme ça nous tremble nous râpe nous claque nous grince et nous tire la vie — claquemure — bringue la vie rade raque et rude raide raide et largue la vie largue — le souffle qu’on cherche c’est les mots pour parler encore un peu.

Le souffle qu’on cherche nous c’est nos corps alors — c’est nos corps dans le grand vrac et alors on s’assure que c’est bien là — on vérifie que c’est bien là nos corps — on vérifie que ça tourne encore nos machines que ça tourne vraiment et comment c’est la vie comment ça marche déjà nos corps — le souffle qu’on cherche nous c’est la vie — rien d’autre la vie nos souffles nos corps.

Le souffle qu’on cherche c’est celui de la poussière et du vent — c’est celui de nos corps encore à peine debout (...)


seconde version

(...) Nous — nous le souffle qu’on cherche — c’est celui de nos corps à l’arrachée d’un bus et du diesel — la poussière chaude — le souffle qu’on cherche — c’est nos corps — nos corps dans le grand vrac.

Le souffle qu’on cherche c’est nos gueules — c’est nos gueules à six heures le matin quand le réveil sonne pour les thunes du jour — c’est nos gueules dans le frais à l’attente d’un bus — c’est nos gueules à travers toutes les gueules les autres le souffle qu’on cherche c’est nos corps — nos corps dans le grand vrac.

Le souffle qu’on cherche — c’est le son de nos corps nous les bêtes — c’est le son de nos vies à l’intérieur et toutes ensembles ce qu’on cherche c’est ça — le son de nos respirations — le son de nos machines à l’intérieur et tripes — le son de nos bouches encore l’une et l’autre contre et serrées sueur dans le grand vrac de nos vies.

Le souffle qu’on cherche nous — c’est celui de notre génération c’est nous en fait — c’est notre génération poussière qui se croise comment poussière alors — c’est nous.

Le souffle qu’on cherche c’est les mots — c’est les mots pour parler pour dire comment c’est à l’intérieur et comme ça nous tremble nous rape nous claque nous grince et nous tire la vie — claquemure la vie — bringue la vie raque et rude raide raide et largue la vie — le souffle qu’on cherche c’est les mots pour parler encore un peu.

Le souffle qu’on cherche nous c’est nos corps alors — c’est nos corps dans le grand vrac et alors on s’assure que c’est bien là — on vérifie que c’est bien là nos corps on vérifie que ça tourne encore nos machines que ça tourne vraiment et comment c’est la vie comment ça marche déjà nos corps — le souffle qu’on cherche nous c’est la vie la vie — rien que la vie.

Le souffle qu’on cherche — c’est celui de la poussière et du vent — c’est celui de nos corps encore à peine — debout (...)

première version

(...) Le souffle qu’on cherche — c’est celui de nos corps à l’arrachée d’un bus et du diesel — la poussière chaude — le souffle qu’on cherche — c’est nos corps — nos corps dans le grand vrac.

Le souffle qu’on cherche c’est nos gueules — c’est nos gueules à six heures le matin quand le réveil sonne pour aller chercher les thunes du jour — c’est nos gueules dans le frais à l’attente et à travers toutes les gueules les autres le souffle qu’on cherche c’est nos corps — nos corps dans le grand vrac.

Le souffle qu’on cherche c’est le son de nos corps nous les bêtes — c’est le son de nos vies à l’intérieur et toutes ensembles ce qu’on cherche c’est ça — le son de nos respirations de nos machines à l’intérieur et tripes et sueurs dans le grand vrac.

Le souffle qu’on cherche nous — c’est celui de notre génération c’est nous en fait c’est notre génération poussière qui se croise comment poussière alors.

Le souffle qu’on cherche c’est les mots — c’est les mots pour parler pour dire comment c’est à l’intérieur et comme ça nous tremble nous rappe nous claque nous grince et nous tire — claquemure — bringue — raque et rude raide raide et largue.

Le souffle qu’on cherche nous c’est nos corps alors c’est nos corps dans le grand vrac et alors on s’assure que c’est bien là — on vérifie que c’est bien là nos corps on vérifie que ça tourne encore nos machines que ça tourne vraiment et comment c’est la vie — le souffle qu’on cherche nous c’est la vie la vie rien que la vie.

Le souffle qu’on cherche — c’est celui de la poussière et du vent — c’est celui de nos corps encore — à peine debout (...)

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