sur la routequelque chose parles’enfuit
À l’abri des forêts décimées : courts récits, alternant avec des chants (pensé en écoutant Sébastien Chevillard).
quelque chose s’éclaircit : une façon de courir dans la nuit dans la brume, sous la pluie, c'est ça, y revenir (mais quoi ? le poème ? la voix ? le rythme ? une émotion ? (qu’est-ce que c’est ?) une impression ?)
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journal permanent | 12-2020
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journal permanent | 15 décembre 2020
15 décembre 2020, par sebmenard -
journal permanent | 14 décembre 2020
14 décembre 2020, par sebmenardGrand-mère n’est pas poète, Wu Sheng
dans brume et pluieciel loin ouestorge lumière là-bas
couvercle etnuit -
journal permanent | 8 décembre 2020
8 décembre 2020, par sebmenard1 ou 2 degrésdehors demi lune puissante
repascafé
lire
puis m’enfoncer dans le noir profondet laisser venirdu jour
qui montèrent des tentes en Lybie… -
journal permanent | 7 décembre 2020
7 décembre 2020, par sebmenard« plus tard, seulement, j’en saurais plus, une fois que les heures, les mois auront coulé un peu, que ne subsistera qu’une partie des faits seulement, les plus saillants peut-être, les plus rémanents plus sûrement, c’est-à-dire ceux qui persistent après disparition de leur cause… et avant que le temps efface presque tout. »Fred Griot, Cabane d’hiver, p. 161.
une façon de noter (journal ?) les choses qui me restent, puis mêler le récit des Abris, celui des épopées à dire ?
soir17h00 déjà sombre (...) -
journal permanent | 6 décembre 2020
6 décembre 2020, par sebmenardmatindehors à 9hfroidet humide
l’ordi posé sur l’établiplanche de pin dessouslàà écrire
j’alterneécrirescierpréparer des piquetsà la hachetenter d’affûterquelques outils coupants
une chose que je cherche : l’établi-bureau-atelier-bibliothèqueles outils les livresau même endroit
note retrouvée : Les paysages avalent presque tout, Maxime Actis.
retour à Fred Griot, Cabane d’hiver :
« collecter tout. babiller toujours. dire et nommer, maniaquement. au contraire du silence des bêtes. (...) -
journal permanent | 5 décembre 2020
5 décembre 2020, par sebmenarddans la rue la villepar 4 degréset sous la pluie
(dans le corpsce froid humide et liquided’un printempsen Hongrie)
le poème de Roger Lahus’appelle« poème d’un samedi matinsur un parking de supermarché »et souvent j’y repensecommece jour d’huisamedi aussigris vent d’ouestet froid et flottele style est une question de détailsje lis çasur le mur de l’autre côtéde la 2x2 voiesles automobilesau grand fracas des pneumatiquesdes machines mathématiquesfilent incessantesicichacunenfourne son sapindans le coffrede (...) -
journal permanent | 4 décembre 2020
4 décembre 2020, par sebmenard« Aujourd'hui il semble impossible de revenir en arrière, ce serait considéré comme "faible", chaque candidat.e ne semble pouvoir communiquer qu'en faisant "mieux" que son prédécesseur, et donc mieux dans le pire. La langue de gauche n'existe plus : nationaliser, travailler moins, politique culturelle, programme commun, désarmement. Et moins encore la langue révolutionnaire : lutte de classe, grève générale, insurrection, confiscation, communes, gouvernement provisoire, (...)
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journal permanent | 2 décembre 2020
2 décembre 2020, par sebmenardChoses dont je ne sais quoi faire : le ragondin remontant la rivière chaque matin et à la même heure les trois corbeaux noirs dépeçant lentement et jour après jour la carcasse d’un silure de plus d’un mètre, échoué sur la rive les lièvres détalant dans le faisceau du phare branché à la dynamo (arrière-train blanc dans la nuit) l’ampoule clignotant seule et au milieu de la végétation, sur un poteau, au bord du fleuve.
J’écris oui, et toujours sans personnages. Pas de forme pour ça. Zéro silhouette même. (...)
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