Des chiens. Entre les murs entre les mots. Les bêtes se roulent dans la poussière et sur l’asphalte. Les restes d’asphalte. Langues. Queues. Des plastiques autour, quelques morceaux de nourritures. Des marches en marbre. Les vagabonds eux observent les chiens, la meute. Des chiens errants. Ils font ça si bien, errer.
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Lointains & possibles
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Lointains & possibles (82)
15 décembre 2016, par sebmenard -
Lointains & possibles (81)
13 décembre 2016, par sebmenardDu pouce. Un vieux pick-up les prend. Il y a un col à passer. Ils montent. Tout est froid. Gris. De plus en plus blanc. Derrière la vitre la radio passe de la musique folk. Le chauffage marche. Ils se réchauffent. Puis ce sont les premières traces : des neiges. D’abord une petite pellicule blanche, par endroit. Puis de plus en plus. En approchant du col : tout est blanc. Recouvert. Ils baissent la vitre du pick-up. Ils laissent l’air froid s’engouffrer. La voiture s’arrête. Ils descendent. Leur (...)
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Lointains & possibles (80)
13 décembre 2016, par sebmenardIls filent depuis quelques jours. Au loin s’élève cette montagne et c’est encore blanc là-haut. Ils ne croient pas souvent. Ils ont une relation sentimentale avec les montagnes et les bêtes. C’est ce qu’ils disent. Ils cherchent leur power-animal, leur power-colline et leur power-rivière. Peu importe les rires alentour.
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Lointains & possibles (79)
12 décembre 2016, par sebmenardDes pluies viennent. Ils cherchent un abri. Ils filent sous des toits, des tôles. Une station-essence. Ils entrent. Ils posent leurs sacs devant les portes. Ça sent les pétroles et la sciure. Ça sent les huiles. Une télé tourne. Ils se couvrent, ils cherchent leurs vêtements de pluie et leurs routes. Ils se marrent. Ils boivent un café. Ils réfléchissent un peu à tout ça. Aux pluies, aux cafés, aux néons blancs, aux pétroles. Ils observent le défilé des bagnoles, le silence et le démarrage des moteurs. (...)
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Lointains & possibles (78)
12 décembre 2016, par sebmenardIls savent peu de choses. Parfois, ils se doutent. Il y a des signes. Pour le nucléaires, les métaux lourds, par exemple. Ils passent au pied des centrales et accélèrent. Ça ne changerait rien, et pourtant ils le font. Ils se saoulent des routes et préfèrent tracer leur chemin.
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Lointains & possibles (77)
11 décembre 2016, par sebmenardComment s’appelle cet arbre, tu sais, avec les feuilles qui tombent et ça fait comme des hélicoptères ? Ils ne savent rien. C’est pour ça qu’ils tiennent. Ils lèvent la tête et ça leur tombe, une pluie, les graines comme des hélicoptères. Il faudrait regarder les feuilles, ils se disent. Puis le vent roule.
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Lointains & possibles (76)
10 décembre 2016, par sebmenardIls ne savent pas ce qui anime leur regard quand une biche passe. Soir, ils marchent dans les herbes. Ciel vaste, dégagé. Au loin les montagnes. Puis ils entendent les pas. Les pas sur le sol, une course. C’est une biche ! C’est une biche ! Elle est déjà loin. Ils marchent vers sa suite. Ils essaient de retrouver ses pas. Rien. Leurs yeux dans la pénombre.
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Lointains & possibles (75)
9 décembre 2016, par sebmenardUne rivière. Un four en pierre. Ils cherchent des bois. Ils montent leur campement. Ils allument un feu. La pierre chauffe, lentement. Ils feront cuire des petits pains, des fromages. La nuit vient. Les bêtes autour comme eux observent le feu.
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Lointains & possibles (74)
9 décembre 2016, par sebmenardVignes. Septembre. « Les nuits de septembre sont déjà plus courtes », disent-ils. Leur campement sera là. Entre les plantes et les baies. Ils mangent quelques grappes. Ils écoutent le vent, le fleuve en bas. Jaune orange de septembre. Quelques bruits : des biches sans doute, elles aussi venues pour les fruits. Ils aiment le mot vendange. Ils ont l’amour et s’endorment.
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Lointains & possibles (73)
8 décembre 2016, par sebmenardÀ la fin des étés, ils préparent les saisons à venir. Ils prennent les légumes murs et allument des feux. Ils font tout griller là. Ils épluchent le soir. Ils lavent les peaux. Ils mélangent leurs souvenirs. Ils assaisonnent. Ils stérilisent les soleils d’automne.