puisqu’il t’en souvient clairement maintenant : un jour ou l’autre, ton cul sera le repas d’un autre — puisqu’il t’en souvient encore : en japonais mort et poésie se prononcent pareil, « l’un et l’autre nous sont inconnus » — ce que je lis dans L’ignare : celui qui ignore tout (des usages) du monde de Tanikawa Shuntarô — puisqu’il t’en souvient clairement puisqu’il t’en souvient grandement dans la brume des jours dont se (...)
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Snyder, Gary
Articles
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Blocs | 91
16 septembre 2019, par sebmenard -
Blocs | 95
17 septembre 2019, par sebmenardles poèmes ne font pas toujours taire l’inquiétude et la poésie est pareille-pareille — cher congénère, vous avez manqué de me percuter avec votre objet de deux tonnes, et je vous ai esquivé, les faits sont là, et la poésie n’y peut rien, et un homme en colère est incapable d’attraper un poisson, et le feu passe au rouge alors je file — je file dans gare où c’est écrire un poème (ce poème) pour pratiquer ma sauvagerie d’un coup surgissante, deboute, droite, un homme portant trois (3) pneus neufs sur ses (...)
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Blocs | 98
18 septembre 2019, par sebmenardmais croire qu’on trouve solution en écrivant de la poésie : plutôt retourner à la nuit, au dehors, se libérer du dedans à travers un haïku de mille vers ou à travers l’imagination des rives de la Mer de Pannonie.
Tout texte est un stock d’informations qui traversent le temps. La stratigraphie des roches, les couches de pollen dans un marécage, la croissance en cercle concentrique d’un tronc d’arbre peuvent tous êtres considérés comme des textes. Gary Snyder, « Gramaire fauve », in. La pratique (...) -
Blocs | 111
23 septembre 2019, par sebmenardle rail l’acier la machinerie j’essaie de leur laisser la parole — même parole d’acier de machinerie j’essaie je sais de leur donner leur moment, j’attends avec doute leur moment je doute de la parole j’en doute — je doute de la parole mais à vif et vers l’ouest buvant beuvant gaz d’échappement à la recherche de quelque accord à passer avec moi-même puisqu’à chaque fois que j’ouvre la bouche — et je ne finis plus mes phrases, et je cherche j’enfonce quelque chose en dedans j’y puise — j’y puise avec une corde (...)
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sans faire le beau
2 avril 2019, par sebmenardtrain me ramenant vers les miens, écrivant, écrivant celapensant au poème, pensant au poème vaguementpensant vaguementpris dans les vagues du poème des notesque je prends après chaque journée chaque foisà chaque fois
ne souhaite rien pour le poèmelaisse le poème allerlaisse-le aller seulil va bien seulil va très bien seullaisse-le se tenir debout brut
et le train continue
qu’il tienne « sans faire le beau » le poème qu’il tiennec’est ce que tu doisc’est ce que tu dois à tes frères humainsarrivés jusque (...) -
journal permanent | 14 décembre 2016
14 décembre 2016, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
marchéréserve de champignonsbibliothèquebouquins copiéspuis tête videjardin
Orange sur bleu vers le fleuve et l’est.À l’opposée : une grande lune jaune. Nous nous arrêtons pour la regarder et respirer ensemble.
Me suis souvenu du Soleil d’insoumission. C’est Paul Valet. Que je n’ai jamais lu.
Terminé dans la nuit le Tout peut s’effondrer de Servigne et Stevens. Qui n’est pas un truc de futurologue enfin tous ces trucs bancals. Je ne sais même pas écrire bancal (...) -
Gratture parlée | 11 juillet 2020 à Angers
4 juillet 2020, par sebmenardLa prochaine gratture parlée se déroulera à 16h le 11 juillet, dans le Cloître Toussaint à Angers, à l’invitation de la médiathèque. Voix : Sébastien Ménard. Oud : Antoine Leroy. Entrée libre. D’ici là, nous poursuivons notre pratique sauvage, à vite.
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journal permanent | 27 janvier 2018
27 janvier 2018, par sebmenardJ’ai récrit tout beau tout bien mon beau dossier que je dis. (Les cailloux qu’on se donne, ceux sur lesquels on tombe. Les collines qu’on dessine, celles contre lesquelles on butte…) Et puis nous sommes des passants labyrinthés, des passes-murailles empoussiérés, des voyageurs interdimensionnels (Guillaume Vissac) —
j’écoute Anouar Brahem
un live à Coutances vieux d’il y a quelques années
je pense à A.
A. disait qu’Anouar Brahem joue dans le poétiqueque c’est la même chose
que c’est tout à fait ça (...) -
journal permanent | 17 janvier 2018
17 janvier 2018, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
Ce carnet, je l’ai commencé à l’envers, puis à l’endroit, puis continué à l’envers, et enfin repris à l’endroit. Si bien que tout ça n’a pas de sens. Sauf que — nous le disions il y a peu : qu’est-ce qui a du sens ? C’est vrai, quoi ? Autant marcher dans une forêt. Autant errer sur les chemins.
Ce travail en cours de Fred Griot. Et puis encore Gary Snyder. Et puis retourner à Saint-John Perse (Exil).
Mais voilà : tout le temps est comme happé dans son propre (...) -
journal permanent | 22 janvier 2018
22 janvier 2018, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
Gary Snyder dans le trainune ou deux idées notées dans un carnetou perdues ?
C’est vrai que le truc lui-même il retombe souvent. On a une idée, une piste, une énergie. Mais on n’est pas là pour cette idée, cette piste, cette énergie. Alors elle se perd dans un néant qui nous laisse dingue. Parce le néant, le vide, ça nous fait peur. C’est ça qu’on pense.
c’est Orion
c’est Orion
disait-il dans la nuit : mais où est passée Orion ?
Et puis c’était le mot (...)