au silence quand
tu ouvres la porte en bois
la nuit toute
nuit
deux chiens
courent vers toi poils
humides et écoutent
ton pas ta voix
dans le noir
et l’air chaud peut-être
de ta bouche
tu aimes
ça le silence là
nuit
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bêtes
Articles
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Je suis un monstre des chemins | silences & chiens
13 octobre 2015, par sebmenard -
Lointains & possibles (76)
10 décembre 2016, par sebmenardIls ne savent pas ce qui anime leur regard quand une biche passe. Soir, ils marchent dans les herbes. Ciel vaste, dégagé. Au loin les montagnes. Puis ils entendent les pas. Les pas sur le sol, une course. C’est une biche ! C’est une biche ! Elle est déjà loin. Ils marchent vers sa suite. Ils essaient de retrouver ses pas. Rien. Leurs yeux dans la pénombre.
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Lointains & possibles (53)
29 novembre 2016, par sebmenardPuis ils finissent par remarquer les cigognes dans le ciel. Des centaines. Des milliers peut-être. C’est la migration. Elles vont vers le sud. Eux aussi, ils vont vers le sud. Ils font comme les cigognes. Ils sont doux, et sauvages. Ça, ils aiment le dire et le répéter.
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Je suis un monstre des chemins | 45
29 février 2016, par sebmenardPuis on entre dans un vilage et rien ne bouge — nuls shops ni âmes dirait-on rien rien sinon les chiens pour gueuler après nos roues — eux aussi ont-ils peur de quoi des villages vides des vitrines vides des cafés tous fermés — et où vont-elles les bêtes à travers les rues dans lesquelles on ne joue plus — enfin une motocyclette passe — une odeur d’essence une poule et des murs silencieux.
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Belgrade
12 février 2018, par sebmenard“Le peuple ne garde en mémoire et ne raconte que ce qu’il peut comprendre et réussit à transformer en légende. Tout le reste glisse sur lui sans laisser de traces profondes, avec l’indifférence muette des phénomènes naturels anonymes, sans toucher son imagination ni se graver dans son souvenir.”Ivo Andrić, Le pont sur la Drina, traduction de Pascale Delpech.
À Stari Sanklamen je ne pensais pas aux immeubles de Belgrade, aux asphaltes de Belgrade, aux bétons de Belgrade, aux ponts de Belgrade, aux (...) -
Monstre des chemins | 14
5 juillet 2015, par sebmenardUn soir — on s’endort au bord d’un fleuve en écoutant les péniches et les bêtes — on écoute la nuit comme les vents — on observe la lune apparaître — lente et orange puis jaune puis blanche là — on écoute un peu — un oiseau sans doute — rien — on est là — on est là — on avance.
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Lointains & possibles (23)
10 novembre 2016, par sebmenardIls cherchent les bêtes et les routes. Ils parcourent les États. C’est leur carcasse qui sourit et qui tremble. Ils suent et rient. Parfois, devant leur silence, un renard passe. Le vent s’engouffre entre les arbres. Ils sont immobiles, retiennent leur souffle. Quelques feuilles bougent, se soulèvent. Le renard file. En silence. Tout retombe. Ils se cherchent du regard, et plongent.
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Monstre des chemins | 16
11 juillet 2015, par sebmenardOn roule au soleil frais et au bord d’un fleuve toujours plus gros — on cherche des mots dans la langue qu’on entend là — on cherche des plans pour la suite — on cherche des routes sur le bitume et sur une carte — on file lentement tout à fait à l’opposé du soleil — on compte des sous et des histoires — on cherche un coin pour la nuit un coin pour écouter l’eau filer pendant que nous on imagine une suite à notre chemin – sur le bord de la route il y a un renard c’est un monstre tranquille et son regard – (...)
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Lointains & possibles (31)
16 novembre 2016, par sebmenardPuis ils ont chaud et soif. Là-bas, des chevaux sauvages, des arbres, des ombres et des herbes. Eux s’arrêtent, boivent et écoutent le son des sabots. Le son des flots. Les vents, les feuilles. L’air est chaud. Il y a des insectes. Ils s’endorment. Épuisés corps brûlant. Les bêtes, elles, veillent sur eux.
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Gellé, Albane | Je, cheval
3 mai 2017, par sebmenard« Marcher à côé, sur la route du retour, avec dans les oreilles le pas du cheval, qui va chaud dans le dos, tranquille, et respire. Aller chacun dans sa fatigue, la même, parmi les odeurs mélangées du cheval et de la pluie. Et ça ne le freine pas, toute cette eau qui tombe. Il va contre, il a de quoi. Libre enfin, il retourne à la terre, calme, il se roule, avant de se secouer se relever, debout comme un cheval. »
p.15
« Attaché le cheval guette, tous les dangers contre lesquels il ne pourra rien. (...)