Des bêtes ou bien des monstres je tu nous n’en voulons plus — sous le soleil et avant l’orage six sept huit chiens non des molosses le mot molosse — leurs crocs dans bouche aboient aboient aboient leurs oreilles tu regardes leurs oreilles — ni rien alentour que des chiens des crocs de l’asphalte des poussières et des montagnes alors qui montrera ses dents en premier qui gueule le plus (...)
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bêtes
Articles
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Je suis un monstre des chemins | 55
11 avril 2016, par sebmenard -
Monstre des chemins | 37
19 septembre 2015, par sebmenardLes nuits de septembre — ce pourrait être le titre d’un poème — Les nuits de septembre sont déjà là quand les vents se calment à peine — elles suivent des journées encore chaudes et qui se terminent rouge orange comme nos peaux les terres — des herbes sèches mortes et pourtant humides des nuits toutes fraîches — nos corps ils aiment ce repos-là — nos bouches encore machonnent comme nos langues et têtes et yeux quelques morceaux de route — le nom d’un bled — le début d’un récit — alors les monstres Les nuits (...)
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Blocs | 135
1er octobre 2019, par sebmenardOr que c’est une nuit d’étoiles à dessiner des cabanes en bois, je me silence grave d’incomprendre rien ni me taire — quel silence je cherche une chouette et sa forme dans le noir (j’aime entendre le premier hurlement de l’animal dans le noir), car c’est de nouveau la nuit, et tout s’éloigne, disparaît, je m’en veux grave du gros néant de gros gris gronde en moi quelque tendre chose, (...)
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Je suis un monstre des chemins | ours & danse
20 novembre 2015, par sebmenarddans mon poème
j’écris
que je ne vais pas « à la chasse à l’ours »
car je préfère
vraiment
danser comme l’ours
au pied des Carpates
même si
je ne danse pas très bien
et je n’ai jamais vu d’ours
au pied des Carpates -
Blocs | 106
22 septembre 2019, par sebmenardrentrant dans nuit et par dix, douze degrés un soir de printemps (j’aime le frais humide de certaines collines, le goût du froid passant un pont, un fleuve) — mais qu’est-ce que c’est au juste ta poésie ? — une obstination que j’enfonce ou une pomme jaune aux tâches rosées sous la plaine lune — j’aime arpenter ces espaces dans le noir noir lunaire, j’aime ce bousculage d’idées, je cherche une précision qui me dépasse, je dis à mon ami mon frère écrire le poème ou planter des piquets ce serait la même chose (...)
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Monstre des chemins | 36
17 septembre 2015, par sebmenardAlors quand le soir vient tout se fait noir et nous finissons par éteindre un feu une lampe — les bêtes elles sont les dernières pour se tenir éveillées et l’une au moins veille sur nous — on se dit qu’elle veille sur nous — mais d’un coup d’hurlades toutes s’agitent et courent peut-être pleurent — ont senti peut-être bête sauvage un animal venu là pour quelle découverte — bruits de pas — cris — gueuleries — elles essaient les bêtes de se faire peur à qui font-elles peur l’une après l’autre de bêtes nous on (...)
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Blocs | 71
9 septembre 2019, par sebmenardune forme de passion pour l’inachevé, pour l’imperfection, pour le changement, pour la conscience de l’ordinaire, pour l’insaisissable, pour l’indéfinissable — respiration — la vision de la lune à travers les nuages, le vent d’une tempête, la pluie sur la terre, la promenade nocturne, le cri des chouettes, le balancement des arbres, le feu, l’essai — tu sais, si tu laisses les choses faire, c’est parti : d’abord des ronces, des pruneliers, puis quelques glands vont germer dedans, voilà, la forêt (...)
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Chants | marche, nuit
16 octobre 2019, par sebmenardj’envie longues traces à suivrelongues traces tout le jour et plusj’envie de longues traces finissant dans noirlongues traces dans noir continuantcontinuant jusque brumecontinuant brume tombée l’humide au soirj’envie feux — feux aperçus loinfeux-là dans nuit j’envie d’avance-avanceavance dans pluie pieds dans boue j’envie boueboue dans terre & traces à suivre dans terrej’envie terres dans noirterres dans noir et bruits d’eaubruits d’eau dans nuit noire & d’œilœil à guetter nuit d’œil à cherche (...)
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Blocs | 113
24 septembre 2019, par sebmenardc’est un errant le sanglier un grappilleur l’ours un grand sage mon ami et nous — une horde (une question de pense pensante absolue).
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Blocs | 132
30 septembre 2019, par sebmenardLe son des confins aux débuts (les sources) d’une rivière j’avance avance petit petit — je marmonne et fouille comme si — comme si le poème (la source) puisait dans une ancienne soue à sanglier — une aire de piétinement — la tourbière des jours et des nuits, noir-noir, la tourbière.