À un moment un type passe avec une veste elle brille dans la nuit — les lampadaires sont jaunes qui dessinent des ombres sur les murs et le froid tombe — je note :
« les premières nuits fraîches de l’automne tiennent assez de rêves et d’attentes pour imaginer des courses dingues ».
En ce temps-là nous étions au pied des Carpates et les montagnes nous guettaient comme on dessine une ombre au nord de nos territoires — d’ailleurs nous n’avions rien : nos gueules et nos corps — on filait comme ça.
Et (...)
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dingue
Articles
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À un moment un type passe avec une veste elle brille dans la nuit
24 octobre 2015, par sebmenard -
journal permanent | 2 mai 2015
2 mai 2015, par sebmenardOn se lève sur un bateau et rien que ça déjà – on se raconte des histoires de nuit qui suffisent pour un matin – à l’Auberge on mange des trucs naturels comme le vin – on débarque chez la Toine pour y faire une sieste (en fait il joue quelques notes et on dort déjà) – on regarde quelqu’un dessiner des plans au crayon sur une grande feuille de papier – on attend de voir – après plus tard on marche dans la flotte et les boues – jusque tard – jusqu’à ce moment où tous jouent debout sur les tables – dingue (je (...)
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journal permanent | 1er février 2015
1er février 2015, par sebmenardJe lis Février de Phillippe De Jonckheere et je dis à voix haute c’est puissamment inspirant – je veux dire exaltant quelque chose comme ça – c’est peut-être ridicule de le dire comme ça – me fous.
Pour dingue – penser à revoir/ré-écouter des trucs dans le genre.
Le journal pour l’image — c’est aussi la possibilité du test – crash-test quoi – on essaie des trucs – longtemps que pas manipulé noir et blanc + désir de flou.
Dans la nuit il y a un coup de téléphone on se raconte des histoires pendant que le (...) -
journal permanent | 11 avril 2015
11 avril 2015, par sebmenardOn se lève et on file à vélo plein Ouest (c’est pas tous les jours et pourtant) – on embarque un raffiot sur le fleuve et on passe le jour comme ça – on raconte beaucoup d’histoires et ça se marre – on accoste un port on descend du bateau et des bières – on rembarque on marche sur le toit on observe le soleil sur la flotte et on écoute les voix de chacun – pour la nuit il y a une île et des bois qu’on apporte autour du feu – il y a des viandes et les saucisses d’une bête son nom c’est toupie-coccinelle – (...)
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journal permanent | 30 avril 2015
30 avril 2015, par sebmenardFin d’une époque : tout est bouclé lavé récurré frotté vidé – on récupère une chèque et on file sous les flottes à bord du tram – quelque chose approche.
Le soir on écoute des trompettes on vide des bières il flotte sans fin et on parle longuement du boulot de M. – à un moment précis je dis que c’est pas normal de parler autant de son boulot et de cette façon là – il dit oui c’est vrai – après elle ose faire ce dont nous parlions et ça sonne très bien pour (...) -
Une cabane un camion
1er décembre 2015, par sebmenardOn venait tout juste de partir vers l’est. On entamait encore les premières centaines de kilomètres. C’était le début. C’était le début de notre grande quête du héros intime et magnifique. Elle allait se transformer en une apparition drôle et dingue — celle du looser des temps modernes et de nos désirs.
Au téléphone il finit par dire qu’il serait temps : l’un d’entre nous achète un terrain - un morceau de terre et caché. Des arbres autour — un bois par exemple — il dit c’est encore mieux un bois — simplement (...) -
À quelques kilomètres de Babadag
19 septembre 2015, par sebmenardCe jour-là nous étions à quelques kilomètres de Babadag. Il avait suffit de penser à Babadag. Il avait suffit de penser au mot Babadag. Et alors on avait roulé vers Babadag. D’autres l’avaient déjà fait.
En entrant dans Čičov — peut-être qu’on y pensait déjà — en passant des cols des frontières et des fleuves — on y pensait encore — en achetant deux litres cinq de bière dans une bouteille en plastique — on y pensait encore sans doute — en écoutant des types parler cette langue qu’on comprend à peine mais un peu (...) -
journal permanent | 19 juillet 2015
19 juillet 2015, par sebmenard68km.
Rakceve — Harta.
Réveil frais au bord de l’eau – frais : de l’air quoi – partis trop tard tout de même – chaud rapidement l’air tombe – une charrette passe – ça reste chaud et peu d’air au soir.
Au midi je pose la machine sur une table en bois et à l’ombre – le disque dur avale les images du 5D – le vent de temps à autre – une voiture fait le tour du village qui vend des pastèques le stock dans la remorque.
A trip to feel Europa : on imagine que la suite serait du Sud au Nord – et ça ferait quelque (...) -
Une mélodie un accordéon
25 septembre 2015, par sebmenardNous avions voulu retrouver une mélodie un accordéon. Une mélodie qui s’échappe d’une cour boueuse — une mélodie un accordéon — et qui file dans un village.
Nous avions fait plusieurs milliers de kilomètres — et il est arrivé qu’une mélodie quelque chose s’élève d’une baraque en terre — d’une bagnole — d’un appartement en haut d’une tour en béton. À Grojdibodu nous avons entendu des sons forts et baffles pendant plusieurs heures — et les pieds dans la poussière ils dansaient. À Provadia un après-midi calme — en (...) -
Âges (1)
9 décembre 2015, par sebmenardÇa se passe une nuit — forcément — et celui qui racontera cette histoire est un menteur un dingue mais on le croirait tout de même : il a l'âge de crier tard le soir et finit un cigare avant de vomir contre le mur — il a l'âge de courir encore et parfois nu et c'est ce qu'il fait une nuit d'août — il a l'âge de finir une bière montre en main et d'un coup sec — il a l'âge de marcher debout pendant des heures il traverse des champs et ouvre le fer forgé d'un cimetière — (...)