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À côté — juste là — un homme est debout qui demande à un autre sa carte d’identité nous écoutons — un autre homme donne sans protester une carte d’identité et rien ne bouge — à côté — juste là — un homme tape sur sa machine des trucs des mots des chiffres et nous le regardons — à côté un homme dit ça sera plus cher comme ça — ça sera plus du double si vous n’avez pas d’argent ça sera plus du double — l’autre homme écoute il dit oui il dit qu’il n’a pas d’argent et que c’est pour ça donc que le premier continue (...)
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des voix parlent encore dans le noir
Articles
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À côté juste là — un homme
6 mars 2013, par sebmenard -
Nos corps en portent (encore) les traces
12 mars 2013, par sebmenard(...)
Seuls nos corps en portent les traces.
C’est ça.
C’est exactement ça.
Une nuit — ça serait une nuit — forcément.
Des types — ils sont debout fumée de clope — leur gueule sur un quai en bitume.
Au loin — on entend le bruit des roues en fer sur les rails métal froid — on entend une voix qui semble dire quelque chose mais on ne comprend déjà plus.
Sinon — c’est un fleuve large très large — c’est un fleuve sauvage on a l’habitude de dire ça c’est un fleuve sauvage — c’est bientôt l’hiver et les eaux (...) -
Des bêtes quel maquis
20 mars 2013, par sebmenard(...)
Au loin sur une colline et dans le jour qui tombe — trois bêtes des vaches ou des moutons on ne distingue plus vraiment — c’est presque la nuit c’est la fin du jour et la lumière est faible mais trois bêtes se découpent dans l’horizon leurs corps dans le ciel presque noir.
Une voix dit et si c’était pas des bêtes alors — quoi — des buissons — des arbustes des plantes quasi sèches mortes et qui ressemblent à des moutons — qui pour se cacher dedans — un maquis pour quelle cause alors.
Au premier (...) -
On a déjà écrit l’histoire
25 mars 2013, par sebmenard(...)
Une voix dit : on a déjà écrit l’histoire des types qu’on surveille derrière des écrans — on a déjà écrit l’histoire des nourritures qui changent et qui deviennent des poisons — on a déjà écrit l’histoire des livres qu’on confisque qu’on brûle qu’on cache ou bien qu’on vend trop cher — on a déjà écrit l’histoire de ceux qu’on endort tendrement avec des molécules douces de ceux qu’on exproprie et qu’on laisse crever le soir en caressant leur chien.
Une voix répond : on a déjà écrit l’histoire des types qu’on (...) -
des voix parlent encore dans le noir | sommaire
25 mars 2013, par sebmenardUne vocifération parmi les autres — un cri — on navigue dans le texte via ce sommaire ou bien encore à travers les mots — des liens sont disposés allant d’un fragment à l’autre — à tout moment possibilité de revenir au sommaire. pas de langue nous allons remonter la pente je suis sur la côte je sais que nous enfermons des gens pendant ce temps-là sur le boulevard périphérique un groupe — ils marchent le décor établissons une liste à côté juste là — un homme à un moment précis les bêtes nos corps en portent (...)
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À un moment précis
7 mars 2013, par sebmenard(...)
À un moment précis — à une période précise et pour le bien de tous — on enlèverait nos peaux synthétiques nos peaux en coton — on enlèverait nos jeans et nos cuirs tannés — nos tee-shirts équitables et nos pulls en laine — on enlèverait nos pantalons nos bijoux nos baskets en silicone — à un moment précis on enlèverait nos costumes de jour nos costumes de la vie — à un moment précis on jetterait nos masques vides et alors ça serait la nuit — et alors ça serait la neige — ça serait une nuit dans le blanc — (...) -
Avec de fausses fourrures
17 mars 2013, par sebmenard(...)
Avec de peaux de bêtes oui — mais elles sont fausses — avec de fausses peaux de bêtes et des masques tendres nus — on va quand même pas tuer des bêtes pour ça.
On s’échapperait — on pourrait s’étirer du grand torrent des jours extirper crasse nos peaux sans doute avec des peaux de bêtes et le corps nu — des poils et nos sueurs nos sués sales et sains sans doute saufs même — même pas mal à la fin on aurait nos masques pour changer nos gueules nos masques qu’on jette nos masques on ne sait même plus (...) -
journal permanent | 1er septembre 2020
1er septembre 2020, par sebmenardD’une manière ou d’une autre, d’une façon même, il y a quelque chose qui se mélange, et ce n'est pas très clair (l’éclaircir ?), et c’est fait d’un tas d’histoires entendues, qui passent, nous modifient, nous transforment, dont « on ne fait rien mais qui nous font quelque chose » (Cosnay et Potte-Bonneville) et encore d’un sentiment d’épopée (quelque chose qui va au bout de l’expérience, « à en mourir » disent Cosnay et Potte Bonneville) , donc ça déjà, et l’idée d’un récit bloqué, quelque chose bloqué, (...)
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