J’ai entendu aujourd’hui le prix du timbre fiscal accompagnant une demande de titre de séjour. J’ai entendu aujourd’hui ce prix. Non : en réalité j’ai entendu quelqu’un parler de ce prix. Cette personne m’a montré un document très officiel — un document préfectoral on peut le nommer ainsi — j’ai entendu surtout qu’elle disait que ce n’était pas possible. Il y avait — je l’ai senti — quelque chose dans sa voix on pourrait dire déception sans doute. Ensuite elle a rangé son document très officiel et préfectoral (...)
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vocifération
Articles
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Poème du prix du timbre fiscal accompagnant une demande de titre de séjour [25/29]
9 février 2014, par sebmenard -
Poéme du glanage [12/29]
12 novembre 2013, par sebmenardJe me souviens — très bien — du mot glanage. C’était il y a dix ans — les pieds dans la poussière d’un champ — un homme et une femme ils avaient dit : « avant il y avait le droit de glanage mais maintenant ». Ils n’avaient pas terminé la phrase. C’était resté comme ça. En l’air. En suspension. Dans la poussière et le soleil. Car il devait bien faire dans les trente ou trente-cinq degrés ce jour-là. Je ne savais rien du mot glanage. Et je ne sais tojours rien du mot glanage. Une fois j’ai vu le film Les (...)
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Ouvre ton diafragm...
16 décembre 2012, par sebmenardouvre ton diafragm
respire
ouvre ton diafragm
inspire
c’est le partage de nos talents de nos richesses
écoute
C’est une voix à l’intérieur une voix qui te vient dans la nuit — sans doute qu’elle te vient dans la nuit — sans doute que c’est la nuit — quand tu ouvres les yeux ça fait des cris parfois les mots ça fait comme des pluies froides qui nous tombent sur la gueule au matin — des pluies si froides qu’on ne sait plus d’ailleurs — ce que c’est vraiment si c’est des pluies froides des glaces ou (...) -
Ici
4 décembre 2014, par sebmenardIci.
J’ai vu.
J’ai vu une femme qu’on traîne par les cheveux.
Comme ça — par les cheveux.
C’est la petite musique des sangliers il dit.
Et ontend le jean usé frotter le bitume ici.
J’ai vu comme on accélère bagnole comme on écrase des pédales en métal ici
on ne sait plus rien on oublie tout.
(c’est l’homme qui marchait dans la nuit — le revoilà)
Ici.
On écrase des bêtes.
On écorche.
Crache.
Épuise.
On n’a plus les mots pour ça.
C’est plus rien.
C’est vide là.
Ici.
On ne sait plus qui est (...) -
j’ai écrit un truc avec un loup
1er février 2013, par sebmenardAlerte.
Alerte.
Alerte au loup.
On avait disposé des panneaux dans les villes — sur les affichages lumineux sur les systèmes d’information en continue — en bas des écrans des lettres blanches défilaient sur fond rouge qui disaient : alerte au loup.
Une voix gueulait comme ça : alerte — alerte au loup.
On avait commencé à trembler — de plus en plus on tremblait — tout le monde s’était mis à trembler quand on avait trouvé un enfant en train d’écrire dans son cahier stylo plume bleu ces mots : alerte au (...) -
Établissons une liste...
1er décembre 2012, par sebmenardÉtablissons une liste.
Établissons une liste des principaux lieux de rétention sur l’ensemble du territoire.
Ça sera des points rouges des points de différentes couleurs.
Chaque point symbolise un lieu de rétention.
Les points de petite taille représentent un lieu de rétention.
Les points de plus grosse taille indiquent la présence de cinq lieux de détention au moins.
Rétention : action de retenir.
Détention : action de détenir, de garder en sa possession.
Nous pouvons distinguer les lieux de (...) -
Aujourd’hui (29 fois)
2 février 2016, par sebmenard29 (vingt-neuf) poèmes (POÈMES) écrits entre la fin 2013 et le milieu de l’année 2014. Avec plus de quarante (40) fois le mot aujourd’hui.
Poème des bâteaux confisqués des flottes et des bouées
Poème avec le mot pentobarbital
Poème du lac de décantation
Poème des cabanes en bois et des caravanes
Poème des barres de combustible
Poème avec carte d’identité sur fond de néon blanc
Poème des terres agricoles
Poème des mots sur le mur
Poème des couvertures à l’entrée de la gare
Poème de la colère et des (...) -
journal permanent | 9 novembre 2013
9 novembre 2013, par sebmenardGuillaume Vissac note dans son journal ceci : Suis en colère contre quelque chose qui ne dit pas son nom et dont j’ignore le goût, le contour, la silhouette.
ce que je pense aussi avoir ressenti très récemment : dans un morceau du journal permanent par exemple — dans un des 36 poèmes encore.
Sinon le soir une fête pleine puissance — d’ailleurs c’est comme ça qu’on le dit : pleine puissance — et il faut garder ça aussi pour un récit — à force d’avoir des idées de noter des trucs pour un récit : (...) -
C’est une salle blanche...
17 décembre 2012, par sebmenardC’est une salle blanche.
C’est une salle blanche et le bruit d’un néon blanc.
On a encore le bruit d’un néon blanc.
C’est une salle blanche avec des chaises vides — des chaises vides et ce qu’il s’y passe.
C’est quelqu’un — c’est quelqu’un car c’est une femme ou c’est un homme c’est quelqu’un derrière une vitre — c’est derrière une vitre et sous les néons blancs — on entend encore le grésillement des néons ils sont allumés peut-être depuis quelques instants peut-être depuis quelques heures — on n’a plus (...) -
Alors nous savons organiser savamment...
18 décembre 2012, par sebmenardAlors — nous savons organiser savamment la surconsommation des protéines animales certains disent sur un ratio de douze protéines végétales pour une protéine animale. Une vache meugle (elle est à genou dans la boue nous l’avons déjà vue). Adoncques — nous transportons les bêtes sur plusieurs milliers de kilomètres parfois vivantes les bêtes parfois mortes — adoncques à la sortie d’une ville et sur le bitume entières ou découpées porte B abattoir 26 — adoncques nous avons pu organiser lentement et (...)