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Tu t’étais réveillé sous les toits et la ville autour — la gueule contre la vitre et la chaleur dans le bus les verres en plastique les films dans une autre langue — les billets des dollars dans ses mains comme un tas et sa voix.
Tu t’étais réveillé sur la terrasse et sec sec bec ouvert la gueule — un soir après une pluie chaude et poussière les boues s’échappaient à travers le carrelage à travers les gouttières ne métal les pavés tous crasses.
Tu t’étais réveillé vers les cinq (...)
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Carpates
Articles
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liste des matins
10 avril 2013, par sebmenard -
Un homme apparaît dans le noir
25 octobre 2014, par sebmenardÀ un moment précis
surgit de quelle nuit
un homme apparaît dans le noir.
Il marche seul.
Entre les arbres une langue d’asphalte est là qui va serpent dans le noir.
À côté un torrent à coté peut-être — un cheval qui court galop dans les herbes fraîches.
Rien n’est certain.
Alentour c’est tout noir nul village nulle chaumière nulle cabane roulotte caravane ni grotte. Ce serait une passe entre deux versants — une passe entre deux plateaux — un territoire de bêtes.
L’homme avance et marche lent — (...) -
conte : avec un cochon dans les Carpates
1er mars 2012, par sebmenardretour au sommaire
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Alors c’est une histoire elle est vieille — après la nuit les pluies les verres comme on les descendait tous et nos voix leurs voix — la bande originale de leurs nuits c’était Dacia bleue coffre ouvert et K7 audio volume maximum — au pied du chalet on avalait des viandes — des viandes grillées — et d’autres ils chantaient bûcherons — comme on était des gosses on avait peur de rien et faut surtout pas dire (...) -
la route | 25
20 mars 2013, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
au chapitre des routes qu’ils prennent à répétition :
cette route c’est le passage facile du Nord au Sud et inversement — quand on est dans le centre du pays
cette route c’est le défilé elle suit le fleuve tout son long et souvent elle pleut cette route
à mi-hauteur on accède à leurs souvenirs aux cochons qu’on égorge et aux liquides rouges sur le blanc
au début il y a la station des fatigues et des changements à l’opposé il y a la petite colline des sandwichs (...) -
journal permanent | 8 juin 2018
8 juin 2018, par sebmenardhttp://www.diafragm.net/spip/spip.p...
au jardin pour caler quoiune cuve de 1000litres etrelire la sélection pour cettelecture de l’étéenfin recevoir
le dictionnaire des lieux imaginaires
(je commence par CarpathesDracula)
du reste : un grand painet la question du temps pour écrire (du momentde l’intersticede l’entre-deuxça) -
journal permanent | 6 mai 2021
6 mai 2021, par sebmenardmaintenant que les jours rallongentc’est déjà l’ederlezila saint-Georgesle début du printempsils disent là-basje me rappelle des vieilles femmesdes montagnes des Carpathesqui disaientqu’elles n’avaient jamais mangéque des légumesje me souviens aussidu vent de la plaine du Baraganqui est commeimperturbableou permanentou mêmemioritiquepeut-être qu’on peut le dire çaun vent mioritiqueet voilàce n’est déjà plusun poème
revenir à quelque chose de simplerevenir au simple
aux débutsaux premières choses (...) -
journal permanent | 12 octobre 2020
12 octobre 2020, par sebmenardEt maintenant je pense au Pays où l’on n’arrive jamais :
« Les deux sœurs de Gaspard menaient grand bruit pendant un jour dans l’auberge Berlicaut. Puis, dès qu’elles s’étaient éloignées avec leurs paretns, tout rentrait dans le grand silence de Laminval. De nouveau le calme des prairies pénétrait jusqu’au fond de la cuisine et l’on entendait bruire la forêt sous les profondeurs du ciel. Les murs répercutaient longuement les pas des habitants qui vaquaient à leurs occupations éternelles. » (André Dhôtel) (...) -
Journal permanent | 10 juillet 2012
10 juillet 2012, par sebmenardMarche dans la montagne et cette baraque là-haut (tu arrives sur la crête et donc voilà elle apparaît ils vivent là-haut avec leurs bêtes et une source d’eau fraîche — les salamandres — et la montagne) — tu penses à Daniel Biga.
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journal permanent | 11 août 2018
11 août 2018, par sebmenardhttp://www.diafragm.net/spip/spip.p...
il faut trouver un moyen d’expliquer le décalage entre la piste de quitter les villes et la réalitéla réalité c’est bien cela : il y a eu cette errance
puis il y a eu le retourle travail et les réfugiéstoujours là, du début à la fin
et notre incapable humanité
(voir Laurent Maindon « La mélancolie des Carpathes »)