En rentrant
Nous rentrions tout au bord de la nuit après un apéro qui avait duré trop longtemps. Nous étions heureux d’avoir retrouvé ces gens, des gens normaux et bons qui avaient vieilli sans renoncer. La voiture était garée à l’extérieur de la ville. Tu me tenais le bras. Parfois je titubais en rallumant ma clope. Parfois tu riais. Parfois nous n’entendions que nos chaussures sur le pavé. C’était le genre de marche dont on ne souhaite pas voir la fin. Suspendue. Quand d’un pas, côte à côte, nous nous (...)
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Vinau Thomas
Articles
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Vinau, Thomas | Autre chose
5 juillet 2016, par sebmenard -
Vinau, Thomas | Juste après la pluie
11 juillet 2016, par sebmenard« Le cœur et les pieds
Les hérossont toujours équipésde bonnes chaussuresde ces bottes de sept lieuesdes santiags en crocoou de cellesdans les talons desquelleson planque de quoi survivrele cœur des héros est toujoursen cuir bien doubliébien cloutébien fourréce ne sont pasmes vieilles baskets uséesqui diront le contraire »
p46.
« La nuit s’allume
J’éteins les dernières lumièresla nuit s’allumeje rejoins le lit à tâtonsm’assois sans faire de bruitelle dort déjàelle respirecomme un ange fatiguéun ange qui (...) -
Vinau, Thomas | Bleu de travail
15 juin 2016, par sebmenardUne luciole
« Un wagon de lucioles s’est arrêté dans le jardin pour grignoter le crépuscule. Il ne faisait pas encore tout à fait nuit. Je t’ai dit, tu veux voir les lucioles ? Tu es venue pour me faire plaisir. Tu avais froid et tu étais pieds nus. Le voisin débile étaint en train de couper une branche, comme d’habitude. Tu grelottais et le vent remuait tes cheveux. La nuit faisait de grandes enjambées dans les branches des arbres. Tu m’as dit, c’était bien hier soir quand on s’est relevés pour (...) -
journal permanent | 31 août 2012
31 août 2012, par sebmenardAncé t. a mis à jour la page d’accueil du site — liens directs vers les carnet web — le photo journal (pas mis à jour depuis le 21 juin 2012) (faudra revenir sur ce sujet) et son univers photo.
Un nouveau travail — la fatigue.
J’ai décidé il y a quelques jours de vendre/donner des livres papiers (comment faire si c’est des trucs numériques ?)(pareil ?) — et j’ai acheté hier un livre (en papier) de Thomas Vinau.
Chaque fois c’est pareil : constater l’immensité des choses à (...) -
Vinau, Thomas & Lovy, René | p(H)ommes de terre
13 juin 2016, par sebmenardLe jour
burin
de rien
Nos racines
tuberculent
ce qui de nuit en nous
*
Nous sommes complices
nous sommes la boue
nous sommes la viande
nous sommes la nuit
nous sommes la vie
Nos douleurs se font des clins d’œil
*
T’arrache ma gueule
avec tes yeux
Je te burine
à la tendresse
T’en restes coi
Qu’est-ce qui t’en reste ?
Vinau, Thomas, et Lovy, René, p(H)ommes de terre, 2015, la Boucherie littéraire.
chaque texte accompagné de sa pomme de terre
chaque pomme de terre accompagnée de (...) -
Vinau/Lahu | Ça joue
1er avril 2017, par sebmenard“trouver n’est pas chercherune rivière ?une voie « d’accès » ou « de sortie » un « échappatoire » peut-être ?ses « origines » ?troubadour de « trobaire » poètede « trobar » trouverpècheur/pêcheurpecator/piscatorau bord de la rivièrerien à trouverrien à prouverêtre prompterentrer bredouillen’est pas péché(rl)
trouver n’est pas chercheroui tu m’étonneset l’inverse est encore plus vraisûrement pour cela qu’on parledes chercheurs d’oret pasdes trouveurs d’ormais quand on ne cherchepas spécialement sa placeça peut aider à (...) -
Vinau, Thomas | Le camp des autres
6 novembre 2017, par sebmenard« Un feu, c’est comme une famille. Ça te brûle la peau et te chauffe l’échine. La lumière toute parsemée d’obscurité s’écroule en pluie grise. La nuit arrive comme de la neige sur un pré. Les flammes prennent de l’assurance, s’étirent, dansent au milieu des ombres de la forêt. »
p. 29
« Le silence est revenu, excepté les trois respirations qui se chevauchent dans le soir qui tombe. Celles d’un chien excité, d’un enfant effrayé et d’un loup qui agonise. »
p. 42
« Mélange de feuilles putréfiées, de glands (...) -
Blocs | 140
3 octobre 2019, par sebmenardc’était un beau grand vent et ça volait noir, bleu, noir bleu noir de la nuit, novembre et bleu — et tout ça volait sur la phrase de cet homme — homme racontant les dizaines de pierre sculptées, détruites, détruites les pierres tout son travail à l’homme éclaté, éparpillé, cassé, cassé par d’autres hommes, d’autres hommes, d’autres frères en errance c’était un beau grand vent sur la phrase hésitante de cet homme novembre grand vent bleu, jaune, nuit, lune, pluie, pluie sur le chemin des hommes traversant (...)
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journal permanent | 19 mars 2017
19 mars 2017, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
Hier s’agissait-ildu jour pour relever le compteur ?
(et donc, payerensuite ?)
Avant-hiers’agissait-ild’épinard-fraiseou de boutons de pissenlit ?
Questions sans réponses.
(ce qui me faitimmédiatementpenser à ce vieux blogréponses sauvées du vent) -
Vinau, Thomas | Il y a des monstres qui sont très beaux
12 mai 2017, par sebmenard« un ours qui cherche
Un ours qui cherchecomment rentrer chez luierrance hirsutesilhouette cabosséetoute l’ombre qui le suit
Un ours qui marchelongtempspour s’inventer un refuge
Un ours qui cherchese cache n’importe oùderrière les ailes d’abeillesdans les sabots du ventdans la viande et l’humusau fond de ton sourire
La nuitl’ours qui chercherentre chez luiéternellement
Parfois le sang des autresforme comme des larmes rougesau bord de ses paupièresIl est l’orphelindes prairies sombresle (...)