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journal permanent | 27 janvier 2023

vendredi 27 janvier 2023, par sebmenard

 « Nous ne devrions plus réclamer l’épargne solidaire pour soutenir des projets agroécologiques sans nous attarder sur les mécanismes d’accaparement des terres, plus parler de détresse paysanne sans inlassablement dénoncer le système qui broie les paysans et ceux à qui il profite. »

 « Plus encore, des alternatives paysannes peuvent se mettre au service des luttes, dans la mesure de leurs capacités. C’est ainsi qu’on voit refleurir ces dernières années l’idée que les grèves et autres conflits sociaux peuvent être soutenus et renforcés par une solidarité en nature et non plus simplement en argent : en plus des caisses de grève, le ravitaillement en produits de la ferme. Le journaliste Gaspard d’Allens rappelle que « de 16 jours jusqu’aux années 1930, la durée moyenne des grèves a chuté à 2,5 jours après la Seconde Guerre mondiale. Le chiffre n’a pas cessé de baisser depuis ». Baisse drastique qu’il attribue à la perte des moyens de susbsistance et des formes anciennes d’autonomie par les salariés d’après-guerre, par contraste avec l’ancrage rural de la classe ouvrière d’avant-guerre qui permettait des grèves de plusieurs mois. »

 « Répétons-le : rester soumis au traité de fonctionnement de l’Union Européenne (TFUE), signé par Nicolas Sarkozy méprisant le résultat du référendum de mai 2005, garantit la poursuite de la régression sociale et écologique, en agriculture comme ailleurs. Il interdit en effet toute politique d’hamonisation ente les pays, il n’autorise que l’harmonisation vers le bas par le jeu du marché. Il faut donc oser dénoncer ce traité et l’action de la Commission européenne, comme des obstacles essentiels à tout projet de souveraineté économique, d’autonomie alimentaire et d’amélioration du sort des classes populaires, en France comme dans n’importe quel autre pays du continent. Ce n’est pas le seul obstacle mais on ne peut pas arrêter le sacrifice des paysans, la croissance des pesticides, le recours à des technologies toujours plus honéreuses et destructrices (là où est sont utilisés ET là où elles sont fabriquées) tant qu’on respecte la liberté absolue de circulation des biens et de fixation de leur prix.  »
Reprendre la terre au machines, L’Atelier paysan.