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journal permanent | 26 mai 2022

jeudi 26 mai 2022, par sebmenard

toujours la grande maison, Normandie, Karel Čapek (j’ai croisé une fois un homme qui écrivait enquêtait je ne sais plus vraiment au sujet de Karel Čapek, mais où ? et quand ?) :

 « Tout ce qui existe se divise en deux catégories : ce qu’on mettre dans le sol et ce qu’on n’y peut mettre. »

 « (…) un vrai jardinier n’est pas un homme qui cultive les fleurs : c’est un homme qui cultive la terre, c’est une créature qui s’enfouit dans le sol (…) laissant le spectacle de ce qui en en dessus à nous, les badauds, bons à rien. »

 « Car le jardinier a un faible pour les noms ; une fleur sans nom est, pour parler à la façon de Platon, une fleur qui n’a pas « d’idée » métaphysique ; bref elle n’a pas de réalité pleine et véritable.

Tu ne travailles pas parce que le travail est beau, ni parce qu’il ennoblit, ni parce qu’il est sain ; tu travailles pour que la campanule croisse et pour que les saxifrages s’étendent comme un tapis. Si tu voulais glorifier quelque chose, tu ne pourrais pas florifier le travail que tu fais là, mais seulement la campanule ou le saxifrage, pour lesquels tu le fais. »

in. L’année du jardinier