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journal permanent | 16 octobre 2018

mardi 16 octobre 2018, par sebmenard

pratiquer une sorte de vide

se vider


dimanche — pendant notre temps d’ajustement avec A. (je peine à dire répétition puisque ce n’est pas de ça dont il s’agit : on se parle, il s’agit de se parler, de se dire où chacun en est, de dresser des perspectives, des traces vers où tourner le regard, peut-être goûter un café, une tisane, une fermentation, oui et que tout ça compte parce qu’il tend vers ce moment d’équilibre — entre temps nous aurons discuté des textes et de ce que l’un et l’autre nous disons, ou tentons de dire — nous aurons pris la mesure de l’état de l’autre, tenté de saisir son point d’ancrage — c’est une question de ventre, de tripe — et ce qui s’appelle improvisation naît, peut-être, de tout cela) — nous avons évoqué plus précisément l’idée de dire, et de dire partout, l’un comme l’autre —

je crois que nous étions d’accord pour garder cette forme de nudité « primale » dans cette expérimentation — à savoir oud, voix, amplification et voilà — rester dans ce schéma là et être au plus près — ça veut dire au plus près d’une écoute mutuelle, au plus près d’une écoute partagée, au plus près, physiquement, d’un public

nous dessinons doucement un genre de scénographie à base de multidiffusion quatre points et d’un éclairage chaleureux, quelque chose d’une circularité ouverte

même pas peur de penser à — par exemple — des tapis
des coussins

un tipi


l’idée d’aller dire partout, parce que c’est ce qu’il faut faire