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journal permanent | 8 avril 2016

vendredi 8 avril 2016, par sebmenard

Dimitra — Ano Komi.

62km.

Et 1035 mètres de dénivelé positif. C’est pas si mal. Au matin il fait beau (et sec d’ailleurs on dit qu’il fait sec ce qui est bien — pour une fois) — puis de plus en plus les nuages de plus en plus si bien qu’au soir on a un peu peur à la grosse averse d’orage on finit dans le bourg de Krokos — à côté du garage — entre le garage et le lycée.


Les routes : peu entretenues — parfois laissées à vieillir — les mairies — désertes le plus souvent — les ordures sont encore ramassées (où vont-elles ?) — les écoles les lycées — surtout les lycées les collèges on dirait des zones abandonnées des zones de quoi — eh bien c’est pareil chez nous on dit là où on bossait en fait c’est pareil et ce sera pareil partout ensuite c’est leur plan on se dit (on en sait rien) — mais tout continue tout tourne encore on essaie de s’en persuader manger se chauffer un toit tout ça continue (mais quand même est-ce que ça suffit comme ça) — c’est pas clair tout se bouscule et je lis À nos amis.


Les chiens : en meute (huit d’un coup au matin — huit grands chiens gris et qui aboient) — parfois un berger il a quoi vingt-cinq bêtes et six sept huit chiens pour ça non — ça va pas les chiens ils gueulent ils aboient les chiens je préfère tellement les chiens errants des plaines de l’est je dis tout seul à voix haute dans la côte et suant — une paire de guidoline que je change au midi (avant que les chiens justement à nouveau des chiens arrivent) — ailleurs on nous a dit pourquoi ils ont tant de bêtes je ne sais pas si veux bien y croire.