journal permanent | 28 février 2016

Farakla.

Grand beau.

La fin d’Oblique — j’avais envie de dire polyphonie de mots mais je ne sais pas ce que ça veut dire polyphonie de mots — mais pourtant c’est à ça que je pense — polyphonie — enfin une voix qui se mêle elle-même dans son brouhaha (c’est un beau très beau brouhaha) de mots et de souvenirs et de brassage et de vie — de la musique il est question de musique très certainement mais je ne sais pas dire ni comprendre la musique (quand A. joue du oud à côté il dit que je tape du pied le rythme mais je n’en suis absolument pas conscient) (il dit qu’il peut faire avancer ralentir la lecture juste avec ses doigts sur son oud et je suis mais je n’en suis absolument pas conscient).

Tout doucement peut-être on comprend des trucs — mais c’est lent — je note en vrac — c’est pour s’en souvenir :

• les gens ici prêts à payer plus cher mais seulement pour la viande
• la viande la viande la viande
• les légumes même faits proprement tu peux pas les vendre plus cher que les autres
• qui pour acheter des légumes
• qui pour acheter des produits transformés
• qui pour soutenir un agriculteur
• et puis cette différence — la culture de la bonne nourriture du bon produit (au sens du savoir — de se mettre au courant - d’en parler — de lutter — de transmettre — transmettre c’est ça le mot aussi)

Entre autres choses : une tranchée pour l’irrigation et douze (12) trous pour de la vigne.

Ce monde en finira-t-il de se vautrer ?

Dès le soir : Cosmas Politis — Avant que la ville brûle.