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journal permanent | 14 janvier 2016

jeudi 14 janvier 2016, par sebmenard

Tout file si vite — et j’avance lentement dans la relecture d’Alors on avait voulu rouler vers l’Est — je relis je corrige des petites choses — besoin de tout relire à suivre sans faire autre chose entre temps afin de voir ce qui colle — ce qui tient — ce qui sort de cette voix.


Joachim met en ligne un truc vraiment très intéressant — et je ne sais pas ce qui me fascine dans cette façon de créer avec le code avec les mots — et donc les Nuits on ne pourra plus les lire que la nuit.


Je suis confus. J'hésite, tourne les pages, revient à la page 96. Je remarque que la page suivante est numérotée 65. Soixante-cinq ? Je m'interromps. Je tente de trouver la page 65 déjà lue. La même… C'est alors que je réalise que le feuillet 65 à 96 a été mis deux fois et que le livre reprend à la page 129. Il me manque donc les pages 97 à 128. Après la déception, c'est finalement le bonheur de l'anomalie. Ce livre m'offre une seconde fracture cette année.

(Karl Dubost)

peut-être toujours laisser la possibilité d’une anomalie (avec des livres numériques — ça devrait même pouvoir se coder).


Daniel Bourrion :

Aux orties les moments un tas et quelques cendres, ta barque, le monde, ce fleuve que tu portais derrière les murs d'été ; j'ai toujours pensé qu'avec assez de mots je pouvais relever n'importe quelle montagne ; ce que tu lis ici est ce qui te persiste, une trace, son merci de fougères ; d'un revers de la main jeter tout ça aux chiens.

ce qui me fascine : cette inversion et ou ce brassement aux orties les moments un tas et quelques cendres — et puis comme on questionne nos gestes j’ai toujours pensé qu’avec assez de mots je pouvais relever n’importe quelle montagne (et ce n’est pas soulever) — et puis les chiens — c’est très très beau (j’aimerais entendre la voix de Daniel Bourrion).


Le film « Ne vivons plus comme des esclaves » (la phrase est de Jean Genet).