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Cavafis, Constantin | Quand elles surgissent
lundi 10 février 2014, par
Quand elles surgissent
Essaie de les retenir, poète,
même s’il y en a peu qui s’arrêtent.
Les visions de ton désir.
Glisse-les, à demi-voilées, dans tes phrases.
Essaie de les retenir, poète,
quand elles surgissent dans ton cerveau,
la nuit ou dans le plein éclat de midi.
1916
Constantin Cavafis, in. En attendant les barbares et autres poèmes, nrf poésie.
D’un livre un recueil : parfois ne reste qu’une ambiance. De Cavafis, j’ai ce poème.
Souvenir des premières années à l’Université, aussi comme une des portes d’entrée vers l’Orient : une des premières d’un point de vue personnel.
J’y relie : Durrell, Ungaretti.
Une ville : Alexandrie.
Une grande partie de ces textes me sont inaccessibles, mais quelques uns, des flashs doux.
Autre chose : la dispersion de l’oeuvre – les poèmes éparpillés.
Sur le site Terre de femmes : cette chronique de Nikos Lybéris, à la recherche de la chambre de Cavafis.
Force d’âme
Qui veut fortifier son âme
doit éloigner de lui toute idée de soumission
et de respect. Quant aux lois, il en gardera quelques-unes,
mais la plupart du temps il enfreindra
règles et usages, et s’écartera
de la bienséance convenue et stérile.
L’expérience du plaisir lui apprendra beaucoup.
Il ne faut surtout pas qu’il ait peur de détruire ;
la moitié de la maison devra être abattue.
Ainsi grandira-t-il en sagesse et en vertu.
(juin 1903 ?)