journal permanent | 20 février 2014

Trois personnes manquent de me percuter en vélo – deux aux moins semblaient terriblement fâchées – en colère – prêtes à en découdre – l’une à même réussi à gueuler après avoir ouvert sa vitre que j’étais sur sa route (le propriétaire du bitume sans doute) : cela fera bientôt deux ans que je pratique quasiment quotidiennement le vélo en ville – c’est rien comparé à de nombreuses personnes – la découverte tout de même : il y a quelque chose proche de la violence de l’intolérance et de l’inconscience de la part d’un nombre assez important d’automobilistes envers les cyclistes (ça doit être pareil pour les piétons) – faire la liste de cette violence changera-t-il quelque chose – car c’est une violence – et donc ça participe de ce journal : un truc sans doute transpire(ra) dans l’écriture.

Je ne pense pas être pour la disparition de la voiture – mais j’aime beaucoup le mot partage et déteste celui de domination – cet historique est intéressant

| note |
sentir
très exactement
la violence
quelque chose pourtant tu le sais
d’ordinaire
quotidien
et ne pas savoir
quoi faire

Après le soir en pensant à sa dent en pensant à sa famille (il dit qu’ils sont tous morts et il dit qu’il est triste) en pensant à sa fatigue à son usure tu as envie de pleurer un peu.