journal permanent | 13 novembre 2013

Pas le seul à se demander comment tenir — Guillaume Vissac évoque son job :

Une réunion très importante t’accapare toute la journée durant et il ne t’est pas venu à l’esprit de t’habiller particulièrement correctement (ton t-shirt Panda dit : Everything will probably not be ok), c’est ce que tu appelles la vie grise sans trop savoir ce que ça recouvre, par ailleurs, ces mots. Tu ne manipules pas de barres de combustible en jonglant mais des rapports circonstanciés de trente pages pour les sept participants au meeting, toi compris. Le rapport présente vingt-trois points négatifs à creuser répartis en quatre catégories distinctes et tu l’as composé à quatre-vingt pourcents ces trois dernières semaines au fil de l’eau. Il ne comporte pas de graphique ni de tableau. Il y a des chiffres, des chiffres et des captures d’écran. Tu ne manges pas avec eux le midi (personne ne mange) ; tu as ton oloé. Quant au contenu de la réunion lui-même : celles et ceux qui vomissent sur la bureaucratie et l’administration publique feraient bien de faire un tour dans celle-ci, rencontre de deux boites internationalisées, chacune dépendante de ses propres process, des process de leur siège respectif, de leurs filiales éclatées et de la législation en vigueur dans chacun des pays concernés.

On a tous nos façons de tenir — et si recopier un paragraphe entier du journal de Guillaume Vissac dans mon propre journal c’est cela tenir — alors cmd+C puis cmd+V — ça ne me donne pas de solution — ça non — disons que ça passe.