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journal permanent | 5 septembre 2013

jeudi 5 septembre 2013, par sebmenard

Lecture de la dernière mise en ligne du journal de Fred Griot : parfois un peu secoué par l’intimité des mots — la description de la fatigue — Fred Griot parle de témoignage et c’est cela oui — la rigueur de son travail reste un chemin à observer — un sentier à emprunter sans doute aussi — prévoir de se refaire l’ensemble de son site (bien sûr c’est impossible).


Journaux : je lis plusieurs journaux en ligne — et cette impression — celle de connaître la personne qui est là (c’est faux bien entendu) — A. me disait une fois que je mettais tout dans le journal permanent mais non c’est faux — seulement ce que je veux et je peux y écrire — sans doute aussi ce qui s’y écrit — voilà tout — le mien à quoi bon : c’est pour y retrouver les choses pensées notées — celui des autres alors — des pistes (déjà dit).


Dans le train du matin je commence un truc qui s’appelle "un homme est seul sur une pierre qui répète" — dans le même train du matin je perçois le jour se lever le soleil sur la Loire par exemple et puis la campagne au début on ne voit rien c’est noir puis peu à peu c’est de plus en plus clair ça passe par de nombreuses couleurs mais je n’y vois aucune beauté là ce matin — au travail au travail au travail au travail.


À un moment j’ai repensé à la salamandre dans la fontaine en Roumanie — c’était près de Romoşel — on avait marché une bonne partie de la matinée et il faisait chaud — on avait fini par arriver sur un hameau dans les montagnes — je pourrais retourner en Roumanie rien que pour revoir ce hameau et ceux alentours — ceux un peu plus loin — je ne sais pas vraiment comment vivent les gens de ce hameau — les légumes et les bêtes du printemps à l’automne — puis l’hiver bloqué là-haut — ça me fascine — j’aimerais vivre cela au moins une fois et peut-être beaucoup d’autres fois — enfin ils étaient là-bas — et donc en contre-bas il y avait — je pense qu’il y a toujours — une fontaine — ça doit être un type qui vit là-bas qui l’a fait c’est des morceaux de bois bien agencés et puis à côté un enclos sans doute pour les bêtes — et donc en levant la plaque qui recouvre la source il y avait là des salamandres — certains disent que s’il y a des salamandres c’est que l’eau est propre — on a rempli une bouteille et on a bu l’eau de la source — ensuite on est retourné voir les baraques en bois les fruitiers les bêtes — puis on est redescendu — et donc je ne sais pas si c’est ce texte sur habakuk.fr qui m’y a fait penser ou bien une remarque d’un des jeunes aujourd’hui — je ne sais plus.


En lisant sur la table du jardin en sirotant une bière les dernières avancées de la série Contre chez Philippe De Jonckheere j’ai — une fois de plus — le sentiment de lire un livre extraordinaire que le temps me laisse découvrir par petites parties — dans cette dernière mise en ligne particulièrement sensible à cette liste de projets — le pouvoir de la liste.