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journal permanent | 2 juillet 2013

mardi 2 juillet 2013, par sebmenard

Quelques réflexions à propos de travail :
- nous travaillons ponctuellement pour un centre social
- les missions que nous réalisons pour cette structure sont spécifiques et correspondent à nos compétences
- par le passé — ils nous est arrivé de travailler bénévolement pour ce même centre social
- pour un projet à venir il a été convenu que nous serions payés
- cette décision a été prise il y a plus de six mois et la période de déroulement du projet débutera dans 5 semaines désormais
- nous ne sommes pas responsables de la budgétisation pour cette période
- le weekend dernier les responsables du centre social nous ont fait savoir qu’il ne serait pas possible de verser l’ensemble de nos salaires mais que nous pouvons réaliser ce projet bénévolement
- la décision est motivée par différents évènements : budget du projet revu à la baisse — impossibilité de justifier nos salaires — subventions attendues qui n’ont pas été obtenues.

Une courte analyse pousse à la conclusion suivante concernant le choix qui a été fait : pour réduire la charge salariale il est décidé de supprimer le salaire d’employés qui ne sont pas responsables de la situation — employés qui sont en contrat précaire et temporaire — et dont l’échelle de rémunération est la plus basse à niveau de formation et compétence égal.

Donc — au lieu de répartir une erreur de gestion sur l’ensemble d’une structure elle est portée par le minimum de personnes dans la situation la plus inconfortable.

Ce n’est pas parce que je suis cette personne que je trouve ça profondément injuste et particulièrement surprenant de la part d’un ami — mais la situation aide à prendre conscience d’un certain degré de bêtise existant et m’a rendu particulièrement tracassé ces derniers jours (ceci restant une façon polie d’exprimer ce que je pense).

Désormais reste à faire un choix :
- accepter tout de même de travailler bénévolement pour réaliser ce projet
- se taire ou parler
- ramasser des salades dans la chaleur et la poussière pour payer notre formation à venir (c’était déjà écrit — ça nous arrivera encore)
- confirmer notre choix de fuir au plus vite.