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journal permanent | 11 décembre 2012

mardi 11 décembre 2012, par sebmenard

Tôt le matin et une bête à poil — on était cette génération qui perdait sa langue — le bruit d’un train à l’arrêt (les moteurs — diesel sans doute — qui tournent au ralenti chauds dans la brume de décembre).


Dans l’attente d’atteindre un rythme à nouveau — finalement c’est aussi cela pour réussir écrire — des montées de tensions des boules d’énergie — quand la fatigue les tue c’est comment faire pour écrire y’a pas — je viens d’écrire "on était cette génération qui perdait sa langue" et c’est vrai aussi vrai pour toutes les générations bien sûr "cette génération poussière" qu’est-ce que ça dit vraiment.


Des mots et des images sur les carnets de Karl Dubost — lire.


Liste préparatoire :

un vélo solide avec son équipement de base — sacoches solides — une tente bivouac trois places pour deux personnes — matériel de camping adapté (faire une autre liste) — quelques fringues — un appareil photo par personne — vu récemment compacts à objectif interchangeable — ou bien porter le 5D et son kilo) — faire un choix entre tablette numérique + clavier ou bien un ordinateur portable léger (écrire — stocker des photos) — une liseuse à encre électronique (pour l’autonomie).

Et puis rouler.


Se mettre à reprendre les textes du Carnet des plaines — un par un — égrener — c’est ça très exactement.


Ce que mes jeunes écrivent sur leur feuille sur l’écran des machines ce qu’ils disent là ce qu’ils accumulent les mots leurs mots — ceux qui disent comment c’est leur vie et ce qui tremble ce que ça fait trembler en eux très exactement ceux qui disent cela — ceux qui font cela — ce qu’on déclenche en leur proposant d’écrire les portes qu’on ouvre avec les mots d’un autre le plus souvent avec quelques consignes d’écriture — ce qu’on reçoit alors — quoi pour en être le dépositaire — quoi pour garder tête dans ce tremblement là.