diafragm

Accueil > Carnets | SebMénard > journal permanent > journal permanent | 2012 > journal permanent | 13 octobre 2012

journal permanent | 13 octobre 2012

samedi 13 octobre 2012, par sebmenard

La pluie et faire le marché (dormir derrière la vitre — regarder la pluie sur la vitre — écouter la pluie contre la vitre sur le zinc du rebord de la fenêtre dans le conduit de la cheminé — la pluie son odeur quand on ouvre la vitre au matin la pluie sur la gueule sur la peau — sur la peau sur les poils de la barbe en attendant devant la porte de la boulangerie le bruit des gouttes sur la capuche rouge rouge — l’odeur de la pluie sur les légumes — les courges alignées vrac sous la pluie et le ciel un couvercle sur nos gueules — l’odeur du four pendant que la pluie l’odeur de la pluie à travers la fenêtre ouverte — la pluie sur le pare-brise de la bagnole la pluie sous les pneus la pluie sur le bitume — l’odeur de la pluie déjà tombée l’odeur de la pluie quand elle tombe).


Dans l’après-midi je lis voix haute des morceaux de la génération poussière et j’apporte parfois quelques modifications parfois ça s’étire et je ne sais pas — je ne sais pas ce que ça vaut comme ça quand je lis voix haute elle dit que c’est bien je ne sais pas — je fais ça je vois alors quand l’essentiel — ce que je voulais dire — l’énergie du départ — est comme malmenée disparue en fait et c’est ça et il faut absolument savoir faire il faut absolument dire l’essentiel il faut absolument trouver l’énergie voilà c’est ça — la bande-originale c’est le trio Joubran et ça me fait penser à mon vieux pote qu’est reparti déjà — les histoires qu’on pourrait raconter en parlant de ses guitares ça pourrait être tout un récit le récit des guitares.


Dans la nuit vers quelle heure on s’imagine qu’on ferait des interventions dans les rues dans les supermarchés aux stations essences on irait dire des mots pleins de mots et après tout le monde danserait et ça serait beau.