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Dans cette plaine (un récit) | 13 (le vieil homme et ses clopes)

dimanche 30 septembre 2012, par sebmenard

troisième version

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(...) Lui — c’est un vieil homme — c’est un vieil homme mais dans cette plaine avec le froid des hivers le vent dans cette plaine — on ne sait pas comme la vie use la peau des hommes et lui — c’est un vieil homme les clopes qu’il fume s’éteignent encore seules au pied de l’immeuble béton — ses mains rides rides tiennent encore ses clopes de tabac raide sur un vieux banc sans peinture au pied de l’immeuble — un matin il est là qui coups de pelle dans la neige soulève la glace prise contre le mur en béton usé — un matin il pédale clope en bouche soulève la glace prise contre le mur en béton usé — un matin il pédale clope en bouche vers le Nord et son vélo là rouillé entre deux charrettes dans cette plaine — un jour il colle une affiche sur le béton usé de l’immeuble — un jour il est assis en bas il pleure le vieil homme et sa clope dans une main il pleure — il ne sait plus parler la langue qu’ils parlent ici dans cette plaine — un soir il pose son vélo contre le mur d’un bar et s’assoit sur une chaise en plastique — il parle peu le vieil homme et ses clopes finissent sous son pied droit d’un coup de main il vide son verre et marche encore debout à peine et son vélo — il arrive qu’il parle — il arrive qu’il parle le vieil homme et ses yeux alors s’allument qui semblent voir des mondes immenses dans cette plaine et dans les hommes. (...)


seconde version

Lui — c’est un vieil homme — c’est un vieil homme mais dans cette plaine avec le froid des hivers le vent dans cette plaine — on ne sait pas comme la vie use la peau des hommes et lui — c’est un vieil homme et les clopes qu’il fume s’éteignent encore seules au pied de l’immeuble — ses mains rides rides tiennent encore ses clopes de tabac raide sur un vieux banc sans peinture au pied de l’immeuble — un matin il est là qui coups de pelle dans la neige soulève la glace prise contre le mur en béton usé — un matin il pédale clope en bouche vers le Nord et son vélo là rouillé entre deux charrettes dans cette plaine — un jour il colle une affiche sur le béton usé de l’immeuble un jour il est assis en bas de l’immeuble il pleure le vieil homme et sa clope dans une main il pleure et ne sais plus parler la langue qu’ils parlent ici dans cette plaine — un soir il pose son vélo conter le mur d’un bar et s’assoit sur une chaise en plastique il parle peu le vieil homme et ses clopes finissent sous son pied droit d’un coup de main il vide son verre et marche encore debout à peine et son vélo — il arrive qu’il parle — il arrive qu’il parle le vieil homme et ses yeux alors s’allument qui semblent voir des mondes immenses dans cette plaine et dans les hommes.


première version

Lui — c’est un vieil homme encore que — dans cette plaine avec le froid des hivers le vent dans cette plaine — on ne sait pas comme la vie use la peau des hommes la peaux des femmes — lui — c’est un vieil homme et les clopes qu’il fume s’éteignent encore seules au pied de l’immeuble — ses mains rides rides tiennent encore ses clopes de tabac raide sur un vieux banc sans peinture au pied de l’immeuble — un matin il est là qui coups de pelle dans la neige soulève la glace prise contre le mur usé d’un immeuble d’un autre temps — un matin il pédale clope en bouche vers le Nord et son vélo là rouillé entre deux charrettes dans cette plaine — un jour il est assis en bas de l’immeuble il pleure le vieil homme et sa clope dans une main il pleure et ne sais plus parler la langue qu’ils parlent ici dans cette plaine — un soir il pose son vélo contre le mur d’un bar et s’assoit sur une chaise en plastique il parle peu le vieil homme et ses clopes finissent sous son pied droit d’un coup de main il finit son verre et marche encore debout à peine avec son vélo — il arrive qu’il parle le vieil homme et ses yeux alors s’allument qui semblent voir des mondes immenses dans cette plaine et dans les hommes.