La vieille ville de Naplouse c’était un vendredi — on
est arrivé en service après avoir traversé de grandes plaines —
personne dans les rues à entendre les minarets seulement — dans une
ruelle la tête passe à travers une porte — ce sont d’anciens thermes il
y a encore les squelettes des fontaines au centre — la pierre est belle
— « you want to go in? There’re friends of mine » quatre
hommes là — la face bien marquée par la vie, l’Intifada même —
« welcome my friends » — fou comme une relation humaine peut
s’établir entre individus comme ça simplement — maintenant il font des
loukoums ici — « taste it » — « no no no take it it’s a
present » — Il habite juste à côté Fathi, enfin lui habite plus
haut avec sa femme et ses deux filles — ce sont ses parents voisins de
la confiserie — « if you want to come in my house you are welcome
and my mother’ll make a lunch — do you know the
kunafeh ? My father cook it, it’s really good it’s a kind of
tradition you know » — lui il travaille à Ramallah dans la
téléphonie mobile il s’y rend régulièrement et il est plutôt satisfait
car il y a dix ans il ne pouvait pas sortir de Naplouse — il avait une
voiture oui mais impossible de passer les checkpoints trop risqué de
toute façon l’armée israélienne était partout — couvre feu
— « when I was a child, when I was 8 I didn’t go to school
for 5 months ’cause we couldn’t go outside, out of the house ; it was
too dangerous » — alors oui maintenant avoir sa voiture pouvoir
aller à Ramallah on comprend — enfin je ne sais pas — mais on voit.