Qui se voient seuls - seuls perdus sous le soleil et dans les rues - les bus passent qui poussent des nuages de poussières et le bruit des moteurs et klaxons - seuls perdus sur les pavés entre les immeubles entre les bagnoles - seuls perdus dans leurs corps à peine debout chancelant quand ils s’approchent - quand ils s’approchent un peu trop près on les regarde quand ils s’approchent un peu trop près - on les pousse ailleurs.

Qui vont entre les fusils mitrailleurs entre les immeubles ruines et les drapeaux - le long de la mer - le soleil arrose tranquille les villes usées et eux - nagent nagent dans les mers chaudes et derrière - les chars d’assauts - le canon bien droit des chars d’assaut derrière - les fusils mitrailleurs.