Qui ne trouvaient pas les mots qui ne trouvent pas les mots qui n’ont jamais su dire les choses et qui parlent parlent et se taisent aussi souvent - qui ont vu les corps épuisés allongés dans la crasse ou dans le sable qui ont vu les corps épuisés noircir au soleil et ne trouvaient pas les mots qui pensaient à Jack Kerouac debout sur la plage de Tanger et n’osaient pas même mettre l’œil dans le viseur.

Qui marchent dans les rues affonnent le bitume et la poussière sous le soleil écrasés tous écrasés sués se disent - c’est comme marcher les yeux fermés dans le grand jour diaphragme il faudrait fermer un peu plus encore - dans les rues chaudes le linge sèche au vent les types passent qui marchent lents.